Une région confrontée à des crises multifactorielles
Si l’Auxerrois, niché dans le nord de la Bourgogne, jouit aujourd'hui d'une reconnaissance croissante grâce à ses vins de caractère, son chemin n’a pas toujours été aisé. Entre les aléas climatiques, la pression économique et les chocs sanitaires mondiaux, les crises récentes ont ébranlé tout un système.
Le poids des aléas climatiques
Les épisodes de gel printanier, de plus en plus fréquents (comme celui emblématique d’avril 2021), ont gravement réduit les rendements. Selon FranceAgriMer, certaines parcelles de l’Auxerrois ont enregistré des pertes allant jusqu’à 70 % durant ces périodes cruciales pour la vigne. Et ce n’est pas tout : les sécheresses estivales liées au changement climatique affaiblissent également la vigne, rendant la maturation plus chaotique.
Impact de la crise sanitaire
La pandémie de COVID-19 a également laissé une empreinte sur le secteur vinicole. Si les exportations des grands crus bourguignons ont fléchi au début de la crise, réduisant les revenus, les vins régionaux comme ceux de l’Auxerrois ont dû trouver d'autres moyens de subsister, notamment à travers la vente directe via les circuits courts. Une adaptation qui s'est avérée salvatrice dans bien des cas.
Une économie en mutation
Avec des coûts de production en constante augmentation (équipement pour la lutte contre le gel, main-d’œuvre spécialisée, ajustements aux normes environnementales), la rentabilité des petites exploitations a été particulièrement mise à rude épreuve. De nombreux vignerons, qui peinent à concurrencer les prix cassés des vins industriels, se sont tournés vers des solutions innovantes pour préserver leur patrimoine.